Nutrithérapie

Des vitamines, des oligoéléments, peuvent-ils améliorer un syndrome de RASMUSSEN ?

Il est vrai que certains oligo-éléments régulent les phénomènes inflammatoires et immunitaires. Le sélénium et le cuivre par exemple. Mais aussi les vitamines qui captent les radicaux libres : A.C.E. Qu'en penser ?

Quelle est la place d'un régime dans un syndrome de RASMUSSEN ?

Les thérapeutiques diététiques à base d'acides gras (acide linoléique, acide linolénique) ou de régimes riches en acides gras polyinsaturés, ont fait l'objet de nombreuses études (KOUSMINE, SEIGNALET, CURTAY, etc…). Leur utilisation repose sur des données épidémiologiques biochimiques et immunologiques.

La mission de recherche aux U.S.A., dont la traduction figure dans ce site, recommande la KETOGENIC DIET : régime riche en matières grasses et peu d'hydrates de carbone (cf. THE KETOGENIC DIET de M et Mme FREEMAN et KELLY). Le problème des acides gras polyinsaturés est celui de leur oxydation. Il faut donc leur adjoindre de la vitamine E, la plus naturelle possible. Mais ce qu'il faut souligner, c'est l'importance des huiles oméga 3 contenues dans les poissons et les huiles de colza. Elles sont en effet immunodépressives (cf . PASSOVAN).

Il existe aussi un modulateur naturel que l'on trouve dans les poissons et les fruits de mer : la Taurine. Dérivée d'un acide aminé soufré, la cystéine se transforme en taurine grâce à la vitamine B6. Elle agit comme un stabilisateur de membrane et possède des propriétés anticonvulsives par réduction de l'activité des récepteurs au NMDA. La Taurine épargne également le magnésium avec lequel elle entre en synergie.

L'alimentation devient une autre forme de médecine : la nutrithérapie.

Quel est le mode d'action des acides gras insaturés ?

Ils agissent sur la voie des prostaglandines : or, il y a les bonnes prostaglandines : PG E1, et les mauvaises : PG E2. Elles sont en équilibre.

Les " bonnes prostaglandines " proviennent des bons corps gras : huiles polyinsaturées, monosaturées et les " mauvaises ", des mauvais corps gras : graisses saturées.

Dans nos sociétés industrialisées, il existe actuellement un déséquilibre entre PG E1 et PG E2 car nous mangeons trop de viandes et pas assez de légumes. Or les mauvais corps gras sont proagrégants plaquettaires, thrombogènes et font monter le taux de cholestérol et de triglycérides. Mais ils sont en plus pro-inflammatoires.
A l'inverse, les bons corps gras sont anti-agrégants, hypocholestérolémiants, anti-athéromateux, anti-inflammatoires. Ils sont contenus dans le tournesol, le carthame, le soja, les noix, les olives. Mais ils sont très oxydables. Il nous appartient donc d'avoir des membranes fluides ... comme de l'huile ou épaisses... comme du beurre.

Pour ces derniers paragraphes sur l'alimentation, on pourra se reporter aux ouvrages suivants :

Dernière mise à jour du site : 2012