Médecines alternatives

L'homéopathie est-elle efficace dans le syndrome de RASMUSSEN ?

Sur le syndrome lui-même, certainement pas. Comment distinguer une amélioration due à l'homéopathie ou à un effet placebo ?
Un neurologue ne croyant pas à l'homéopathie a pourtant constaté l'amélioration d'un LENNOX- GASTAUT !

L'acupuncture est-elle utile et quels sont ses risques ?

(témoignage)

Il existe en acupuncture des " petits ouvriers " et des " grands ouvriers " : les premiers, qui sont les plus nombreux, n'ont pas la maîtrise complète des effets qu'ils peuvent engendrer .

En effet, aux tous premiers stades de la maladie, alors que le diagnostic d'épilepsie n'est pas encore établi et que des crises de spasmophilie peuvent être évoquées , l'acupuncture provoque un état de mal lorsque l'on pique LE POINT IV Grand Intestin RO-KOU qui se trouve sur la main entre le pouce et l'index , au milieu du 2ème métacarpien sur son bord radial.

Ce point correspond, selon le docteur René BOURDIOL (neurologue et pionnier de la réflexologie en France), à la zone prérolandique.

On ne pouvait pas mieux tomber ! l'acupuncture est donc à éviter, même si dans un tel cas elle a servi de révélateur en permettant de faire un diagnostic précoce et d'éviter peut-être... une noyade.

Que penser des médecines parallèles ?

(témoignages)

1°)La médecine Tibétaine

Le docteur TENZIN CHOEDRAK, médecin personnel du DALAI LAMA ,consulté pour un syndrome de RASMUSSEN, distingue deux types en rapport avec l'eau et le vent ( ?). L'un guérissable (celui en rapport avec le vent), l'autre pas. Mais le traitement fait sur un enfant sensé guérir n'a pas abouti. Il comportait les principes suivants :

Le germe était censé avoir pénétré au niveau de la 7ème à la 9ème paire de nerfs crâniens. La traduction est toujours une épreuve ! " Cette maladie ne sera plus karmique le jour où l'on trouvera le remède " a-t-il précisé alors que nous lui posions la question.

2°) La médecine africaine

Nous devons au docteur TUBERY, dont la probité est indéniable, d'avoir rapporté d'Afrique des plantes dont l'efficacité n'est certes pas à mettre en doute. Parmi celles-ci, retenons un arbuste de la savane africaine dont les racines contiennent un saponoside que l'on peut extraire puis hydrolyser. Il s'agit du Securidaca Longepedonculota qui a donné un extrait du nom de S.L. Mg. Inhibiteur de la transformation blastique des lymphocytes, ce remède convient aux allergies, aux maladies auto-immunes, avec comme effets secondaires de rares intolérances gastriques ou de rares leucopénies. Le docteur TUBERY recommande, en plus du S.L.Mg, le flash cortisonique dans la SEP. Mais également le DP.G qui peut lyser, par effet de membrane, le lymphoblaste physiologique (dont le rôle est important dans l'inflammation et l'auto-immunité) ou pathologique.

Quelle est donc cette plante ? Il s'agit du DAPHNE GNIDIUM, plante méditerranéenne dont on a pu extraire le principe actif en 1987. Mais l'efficacité de ces plantes dans le syndrome de RASMUSSEN n'a pas été observée.

3°) La médecine amazonienne

Le nom véritable des plantes est gardé secret par les chamans. Une amélioration d'un EEG ne suffit pas à affirmer une efficacité, car il peut s'agir d'une période intercritique. Le mode d'action invoqué est celui d'un leurre thérapeutique ou d'une action analogue à celle de l'interféron a sans effet secondaire.

Bref, pour toutes ces approches qui échappent à la randomisation, l'amélioration peut se confondre avec une action placebo ou une rémission.

Il est vrai que ces différentes démarches donnent l'espoir nécessaire pour avoir la force de lutter contre une dégénérescence implacable.

Peut-on utiliser les propriétés naturelles des plantes médicinales en phytothérapie ?

Dans la mesure où l'origine du syndrome de RASMUSSEN est inconnue, le traitement ne peut être que symptomatique. L'ALOE VERA qui possède des propriétés immuno-stimulantes, est une plante paradoxalement conseillée dans certaines maladies auto-immunes. Nous sommes dans l'attente de plus amples précisions.

Des vitamines, des oligoéléments, peuvent-ils améliorer un syndrome de RASMUSSEN ?

Il est vrai que certains oligo-éléments régulent les phénomènes inflammatoires et immunitaires. Le sélénium et le cuivre par exemple. Mais aussi les vitamines qui captent les radicaux libres : A.C.E. Qu'en penser ?

Quelle est la place d'un régime dans un syndrome de RASMUSSEN ?

Les thérapeutiques diététiques à base d'acides gras (acide linoléique, acide linolénique) ou de régimes riches en acides gras polyinsaturés, ont fait l'objet de nombreuses études (KOUSMINE, SEIGNALET, CURTAY, etc…). Leur utilisation repose sur des données épidémiologiques biochimiques et immunologiques.

La mission de recherche aux U.S.A., dont la traduction figure dans ce site, recommande la KETOGENIC DIET : régime riche en matières grasses et peu d'hydrates de carbone (cf. THE KETOGENIC DIET de M et Mme FREEMAN et KELLY). Le problème des acides gras polyinsaturés est celui de leur oxydation. Il faut donc leur adjoindre de la vitamine E, la plus naturelle possible. Mais ce qu'il faut souligner, c'est l'importance des huiles oméga 3 contenues dans les poissons et les huiles de colza. Elles sont en effet immunodépressives (cf . PASSOVAN).

Il existe aussi un modulateur naturel que l'on trouve dans les poissons et les fruits de mer : la Taurine. Dérivée d'un acide aminé soufré, la cystéine se transforme en taurine grâce à la vitamine B6. Elle agit comme un stabilisateur de membrane et possède des propriétés anticonvulsives par réduction de l'activité des récepteurs au NMDA. La Taurine épargne également le magnésium avec lequel elle entre en synergie.

L'alimentation devient une autre forme de médecine : la nutrithérapie.

Quel est le mode d'action des acides gras insaturés ?

Ils agissent sur la voie des prostaglandines : or, il y a les bonnes prostaglandines : PG E1, et les mauvaises : PG E2. Elles sont en équilibre.

Les " bonnes prostaglandines " proviennent des bons corps gras : huiles polyinsaturées, monosaturées et les " mauvaises ", des mauvais corps gras : graisses saturées.

Dans nos sociétés industrialisées, il existe actuellement un déséquilibre entre PG E1 et PG E2 car nous mangeons trop de viandes et pas assez de légumes. Or les mauvais corps gras sont proagrégants plaquettaires, thrombogènes et font monter le taux de cholestérol et de triglycérides. Mais ils sont en plus pro-inflammatoires.
A l'inverse, les bons corps gras sont anti-agrégants, hypocholestérolémiants, anti-athéromateux, anti-inflammatoires. Ils sont contenus dans le tournesol, le carthame, le soja, les noix, les olives. Mais ils sont très oxydables. Il nous appartient donc d'avoir des membranes fluides ... comme de l'huile ou épaisses... comme du beurre.

Pour ces derniers paragraphes sur l'alimentation, on pourra se reporter aux ouvrages suivants :

Dernière mise à jour du site : 2012